jeudi, novembre 29, 2007

Vendredis du Vin 8

Lisa, la fondatrice de Vendredis du Vin et de Vinorati, l'auteur de "The Vinorati Blog", et, ma chère compatriote qui est aussi ex-patriée (mais elle est en France !) voulait bien un retour aux sources en novembre. En tant que présidente de VdV #8, elle nous a exigé de trouver un vin issu d'un cépage local. Ils font le vin en californie ? :-)

Puisque les vignes ne se trouvent pas près de mon domicile, j'ai fait un petit voyage de découvert vers le nord. Ma soeur m'a aidé en demandant à un copain qui connaît bien les vins californiens. Je cherchais du zinfandel.

Le zinfandel n'est pas vraiment américain. Il vient de Croatie, comme Goran (qui y demeure, malheuresement). Le "zin" a été planté pour la première fois en Californie pendant les années 1830 et il reste le cépage rouge le plus connu ici. En générale, je le trouve trop fort car l'alcool est souvent au-dela de 15% vol.

Mais on a découvert un vigneron à Paso Robles qui partage cette opinion sur le zin. Le problème principale avec ce cépage est qu'il fait trop chaud en Californie, le zin est riche en sucre et on a du mal à produire un vin de cépage qui est buvable avec un repas. Donc, il y a renoncé et il fait des assemblages avec le zinfandel, le syrah et le mourvedre. Et un vin blanc issu de viognier et de roussane que j'ai aussi acheté.

Son vignoble s'appelle Linne Calodo. C'est une opération de qualité avec une production annuelle de 3 000 caisses seulement. Pas de château majesteux mais un domaine très beau, planté des arbres qui donne un autre forme de grandeur. On est bien tombé.

2005 Linne Calodo Leona's (Paso Robles)
Ce vin comprend 62% zinfandel, 30% syrah et 8% mourvedre. C'est une bonne composition parce qu'il est très fruité avec un nez de fruits noirs et de framboise. L'attaque est intense et épicée, plutôt opulente. La fin est longue et seche. Un style masculin qui se marierait bien avec un steack ou du sanglier. Pas un zin 100 pourcent pur mais un assemblage réussi.

lundi, novembre 26, 2007

El Camino Real

Si Dieu est à l'origine de tout ce qui est beau dans le monde, c'est l'homme qui rend cette beauté accessible en construisant les belles autoroutes comme la 101 - alias El Camino Real - en Californie. Je l'ai traversée en compagnie de ma soeur ce week-end, pour aller à San Francisco et pour faire une petite expédition liée au prochain Vendredis du Vin. On en parle vendredi, d'accord ?

Pour vivre pleinement cette expérience, on commence avec le trajet. El Camino Real (La route royale) suit le chemin entre les anciennes missions espagnoles qui se trouvent le long du littoral californien. Quand il y a une mission, il y a forcément un vignoble, car il a fallu du vin pour le sacrement. Je me demande où ils ont trouvé leur pain car je n'ai pas vu un seul champ de blé.

L'esprit est différent là-bas. Un mélange de fermiers, de vignerons, de vaqueros et de chercheurs de sensations fortes qui arrivent le week-end. La musique sur la radio comprend tous les genres, mais la meilleure pour demeurer éveillé en conduisant le soir est celle de mexicano. Regardez la vidéo pour écouter un petit morceau.


Champagne, anyone ?

Les fêtes approchent rapidement et il vous faut du champagne. Achetez-vous toujours la même marque ? Cherchez-vous un cadeau pour quelqu'un spécial que vous appréciez tellement que les mots ne suffisent pas ? Ou quelque chose pour rendre les fêtes encore plus joyeuses chez vous ? On ne se trompe jamais en offrant du champagne, surtout quand on a des conseils d'un expert comme Patrick Dussert-Gerber.

Je vous encourage de lire son article "Champagne: la nouvelle donne pour acheter en connaissance de cause".

(photo: -RobW- @ flickr)

dimanche, novembre 18, 2007

Peut-on détester le beaujolais nouveau ?

Je voulais écrire á Georges Duboeuf pour lui demander d'arreter de produire et de bombarder le monde entier avec son beaujolais nouveau parce que ce vin médiocre qui ne passe que trois mois en barrique ruine la reputation du beaujolais dans son ensemble.

Mais je n'ai pas l'énergie ce soir de devenir un fervant partisan du maintien des vignerons érronés à leur place. En plus, je n'ai pas les compétences nécessaires pour cela.

Pourquoi la frénésie pour ce vin ? En tant qu'amatrice j'ai toujours du mal à aimer le beaujolais nouveau parce qu'il est indispensable que le vin soit bon c'est LA FIN DU MONDE. Une réaction démesurée ? Je suis sensible au sujet.

Il m'a fallu un moment cathartique. Hier soir, pendant un dîner, en observant avec peu d'enthousiasme le verre rempli de beaujolais nouveau pourpré, je me suis rendu compte qu'on ne l'aime pas pour le goût, on l'aime parce qu'il est symbole de l'automne, la saison des vendanges, et la culture du vin en France. Puisqu'il arrive juste avant la fête de thanksgiving américain, je pense forcément au grand repas entre amis, le fait que je suis responsable du vin, et le père d'une copine qui m'a dit à plusieurs reprises que son frère ne cesse pas de parler du vin que j'ai apporté l'année dernière. La pression monte. J'ai beaucoup de travail en ce moment et pas beaucoup de temps de chercher un vin comme la mère de tous les bourgognes que j'ai miraculeusement trouvée en 2006.

Je déteste le beaujolais nouveau. Il me stresse.

mardi, novembre 06, 2007

Malibu Wine Babe Barbie

En liberté samedi dernier, sortant de mon assignation à domicile (à cause de la fumée), j'ai décidé d'aller à Los Angeles voir une exposition d'Emory Douglas.- l'ancien ministre de la culture de Black Panther Party qui a donné le ton visuel au mouvement. À voir si vous êtes à LA et si vous vous intéressez à l'histoire de ce pays à l'époque de la guerre du Vietnam...car beaucoup de choses se passaient ici pendant que les soldats se battaient au nom de n'importe quoi là-bas.

Puisque il faisait beau, j'ai continué vers le nord à la recherche de mon café préféré à Malibu et un kiosque à journaux où j'aime nourrir cette addiction chronique à la presse écrite.

Savez-vous que j'ai découvert au pays de Barbie ?

Un nouveau bar à vin qui venait d'ouvrir à deux pas du kiosque.

Quel beau karma.

À gauche, une vingtaine de bouteilles dans un système "Enomatic" - la plupart d'elles sont issues des vignobles californiens y compris quelques pinot noirs et carbernet sauvignons. Un grand bordeaux - le 2001 Château La Mission Haut-Brion. La pièce de la résistance - un 2003 Screaming Eagle pour $115,00 pour un petit goût de 0,0030 litres. Je vous jure. Un tel prix pour un vin déjà ouvert, débout à côté d'un petit vin qui coûte $2,69 dans cet distributeur automatique de boissons.

Je me sens les molécules mal-alignées dans cet univers et ça ne va pas du tout. Cet arrangement est trop communiste.

À droite, le bar et un mur couvert en ardoise, une pierre rassurante parce qu'elle est lié à l'eau. Important quand on vit sous un climat de plus en plus désertique.

Le barman me donne un verre et une carte plastique pour le distributeur qui est maintenant derrière moi.

- Merci, mais, puis-je regarder la carte des vins ?

Et j'ouvre Wallpaper. Enfin contente.