
Puisque des amis étaient venus de France pour quelques jours et qu'ils allaient manger avec nous, je voulais leur faire goûter un produit local en saison. Un éclat de couleurs rouge et jaune m'a attiré en entrant le marché. Les cerises Rainier provenant de l'état de Washington. À chair blanche, ces cerises sont sucrées et délicates et elles coûtent plus chères que les autres variétés. Mais quand on aime, on ne compte pas, n'est-ce pas ?
Sauf en 2008.
J'ai pris un petit sac de ces cérises précieuses et mes trois bouteilles et attendais devant le cassieur qui m'a dit, "Vous savez que ces cerises sont chères ?"
Bizarre comme salutation mais je n'ai pas fait attention au prix donc j'imaginais qu'elles coûteraient $8 ou $9 pour 750 g. C'est un prix normal pour ces cerises. Oui, c'est cher.
- Ça fait $60, a-t-il prononcé.
- Comment ?
- Soix-ante dollars.
J'ai fait un petit calcul rapide dans ma tête et j'étais loin de soixante.
Et les cerises, je lui ai demandé, combien sont-elles ?
- $25
- Quoi ?!
Le manager est arrivé tout à coup comme il attendait cette situation. Je lui ai demandé s'il y a une erreur car même si le marché se trouve dans un quartier riche, cela ne veut pas dire que M. le manager a le droit d'exploiter ses clients sans limites.
Une femme qui attendait derrière moi a tout entendu et elle a donné ses cerises à sa fille lui disant de les remettre. J'ai donné les miennes au manager.
-Vous pouvez manger vos cerises, Monsieur. Je me contenterai du vin.