dimanche, février 21, 2010

Une soirée olympique

Alors, les Jeux olympiques sont à mi-chemin et la foule au centre ville de Vancouver continue à s'agrandir. Les piétons ont besoin d'une certaine dextérité pour naviguer le trottoir sans incident et beaucoup de patience. Parfois, il faut y échapper donc j'ai trouvé un refuge dans le bureau d'une copine hier soir et c'était un beau perchoir pour regarder ce qui se passe sans y être très engagée. J'ai pris cette photo depuis son bureau.

Hier après-midi en attendant des amis qui venaient de l'autre côté de la ville, j'ai goûté un bon rosé bio provenant du sud de la vallée Okanagan en Columbie Brittanique - le Vaïla Pinot Noir Rosé de Le Vieux Pin Winery. Les vins de ce vignoble ont été introduits au Canada en 2005.

Le Vaïla rosé est élaboré en acier selon la méthode de la saignée. Une robe plutôt cramoisi claire, un nez de fraises et une bouche de pamplemousse rose et d'épices. Le vin est bien sec et a une acidité agréable. Une réussite.

On espère une telle réussite de notre équipe de hockey contre les États-Unis cet après-midi.

lundi, février 15, 2010

Trois médailles d'or mais il ne reste plus de thon rouge!

Bravo à Alexandre Bilodeau, Vincent Jay et Jason Lamy-Chappuis - les vainqueurs du troisième jour de compétition à Vancouver. On doit aussi féliciter l'équipe de BMW Oracle qui ont remporté la 33ème America's Cup hier à Valence.

Quel meilleur endroit pour marquer l'occasion de ces exploits sportifs et de prendre un déjeuner tardif que Market, notre resto Jean-Georges du coin. Un verre de Brut Crémant d’Alsace de Lucien Albrecht me semblait digne de l'occasion.

Le teint de ce vin des cépages Pinot Auxerrois et Pinot Blanc et plutôt pale, on dirait d'or argenté. Les bulles sont fines, le vin est très vif en bouche et bien rafraîchissant. Une fontaine de jouvance.

J'ai commandé un tartare de thon mais il n'y avait plus de thon rouge. Si le chef chez Jean-Georges ne pouvait procurer du thon le jour de Saint Valentin où il attendait 200 personnes pour le dîner, on allait tous mourir de faim. Les chers touristes avaient mangé toutes les délices des eaux Pacifiques. C'était exactement mon prophétisme il y a une semaine à 3h33 - l'heure du réveil habituel et non-souhaité où je commence à réfléchir à tous les problèmes complexes qui ne peuvent se resoudre lorsque je suis complètement éveillée.

Heureusement, il nous reste quelques bouteilles de ce joli crémant.

samedi, janvier 30, 2010

L'autre côté de Vancouver

La fièvre olympique s'installe chez nous et c'est une occasion de découvrir les quartiers hors le rayon dans lequel je travaille, habite et me divertis et surtout de trouver les meilleurs endroits pour boire un verre. Pourquoi pas les Jeux Olympiques de bars à vin ?

Sortant du bureau samedi soir en pensant que travailler le week-end mérite bien un verre, j'ai décidé d'aller à Salt qui se trouve à Gastown - un vieux quartier en embourgeoisement mais qui n'a pas pour autant déplacé la population la plus importante des toxicomanes au Canada.

Il faisait nuit, il pleuvait et n'ayant qu'une notion vague de l'endroit à part d'une ruelle nommé (judicieusement ?) Blood Alley, j'ai naturellement pris la première ruelle longue et obscure qui me semblait le chemin. Apparemment, il n'y a pas de panneau pour les ruelles.

Tout à coup un homme a apparu qui n'était pas le bien habillé du monde. L'adrenaline montée chez moi. Notre physiologie est fascinante, je savais en deux secondes ce que j'allais faire s'il m'a attaquée.

«Tu le perces dans les yeux avec ta parapluie et tu vas à gauche.»

Heureusement, il était trop perdu dans son paradis artificiel.

Dans la deuxième ruelle, un peu mieux éclairée mais assez isolée, j'ai trouvé le bar.

Le concept est intéressant - des fromages et des charcuteries artisanals et une selection de vins pétillants, blancs, rouges et fortifiés. L'ambiance est décontractée et chaleureuse et j'ai beaucoup aimé la nourriture. Par contre, le tempranillo que j'ai bû était mortellement sans intérêt et puisque j'avais l'adrenaline déjà montée j'aurais aimé quelque chose plus provocante.

dimanche, janvier 17, 2010

Désintoxiquer en janvier

Après avoir passé les fêtes en famille et sous la neige pour la première fois depuis sept ans, les fêtes oenologiquement festives, j'ai décidé de m'offrir une visite au spa samedi dernier. Deux heures de tranquilité et un envéloppement de boue chaude afin de me rétablir de ces 10 jours un peu trop indulgent et je serais éclatante de santé.

Une jeune japonaise m'a accueillie et m'a conduite dans un long corridor peu éclairé jusqu'à la porte de la salle de traitement, derrière laquelle se trouvait une oasis privée où la musique de relaxation jouait et le feu dansait dans la cheminée. Avec sa voix apaisante elle a expliqué qu'on commence par la préparation de la peau avant de mettre la boue. Normalement, il s'agit d'un gommage donc imaginez le choc quand elle commence à me polir avec une brosse sèche. Une brosse remarquablement mal-adaptée à cette tâche à mon avis. Heureusement, elle a rapidement fait son travail et a fini l'enlèvement de mon épiderme avant que je n'aie été en hyperventilation. Mais j'étais assez inquiète pour la suite n'ayant aucune expérience antécédente dans une chambre de torture himalayen.

Je me sentais en pleine forme après même s'il a fallu souffrir pour le rajeunissement. Ma tortionnaire m'a conseillée de boire beaucoup d'eau ce soir là pour faciliter la désintoxication. Je l'aurais bien fait mais une copine m'a appellée juste après «On est à la maison, viens manger avec nous.»

Mais la tortionnaire m'a dit de ne boire que l'eau. Le vin contient au moins 85% de l'eau - l'eau bien pure provenant des raisins. Il n'y a rien biologiquement plus sain à boire que le vin.

Alors, je n'allais pas perdre la grâce en apportant chez eux une bouteille de 2003 Château Lagrange Saint-Julien. Quel plaisir d'ouvrir et de partager ce vin soyeux et fruité (cerises et cassis). Un bon bordeaux est toujours une expérience joyeuse, surtout après avoir échappé une tortionnaire.