lundi, avril 24, 2006

Vanity, thy name is Man

La semaine dernière, Le Monde a accusé les viticulteurs français de la vanité, qui les empêche de s'adapter aux marchés à l'étranger. Est-ce qu'ils méritent ce jugement journalistique ou est le problème plus complexe qu'une question de prétention ? Serait-il possible qu'ils adaptaient plutôt bien au marché ? Après tout, la France est toujours numéro uno sur le plan de la production même si elle est menacée par certains pays. D'où vient cette vanité? De leurs clients, les consommateurs.

Mettons que je me sois trompée et que jeudi soir je n'aie pas entendu deux hommes réfusent à goûter plusieurs bourgognes (tous les grands crus) parce qu'ils proviennent de 2003. Ils avaient formé l'opinion, après avoir fait une recherche dans la presse sans doute, que les bourgognes de 2003 seraient forcément mauvais. Ils en étaient certains sans boire un verre. Comment s'y adapter ? Comment ne pas devenir schizophrène face à une telle clientèle ?

Dans leur infinie sagesse, ils ont acheté une bouteille de vin espagnol mais ils me regardaient. Dès qu'ils ont perçu l'air de jubilation sur mon visage, comme on pouvait s'y attendre, ils m'ont demandé de partager avec eux.

Et mettons que je n'aie pas réfusé et que maintenant ces deux hommes sachent aussi que Fourrier a fait de bons vins en 2003. Mais, j'ai bien réfusé parce qu'il faut que les hommes snobs tiennent à leurs principes.

samedi, avril 22, 2006

White Bordeaux is the New Black

Chaque année, il y a certains vins qui deviennent plutôt chic pour une raison ou une autre parce qu'ils sont issus d'un bon millésime, ils sont popularisés grâce à un film (comme le pinot noir de Santa Barbara après "Sideways"), ou l'efficacité d'une publicité séduisante. Les consommateurs sont toujours à la recherche des produits qui réflétent leurs personalités et leurs style de vie. Ça ne veut pas dire que l'on n'aime plus ce que l'on aimait auparavant mais plutôt que l'on évolue, en ouvrant de nouveaux horizons.

En été 2005, après avoir passé la moitié de l'année appréciant les Bordeaux 2000, et cherchant un vin plus léger pour l'été, j'ai découvert qu'en 2002, quelque chose extraordinaire s'est passée à Chablis. Tout à coup, le chablis a été le "new black" comme on dit à propos des vêtements chaque saison. (Personnellement, j'adore quand "black is the new black"). Le secret s'est répandu rapidement et il est devenu difficile de trouver de bon chablis 2002 chez mon marchand. Les amis se soupçonnaient d'accumulation en secret et on ne pouvait plus se faire confiance à cause des forces des ténèbres autour de nous ;-).

Quelles sont les tendances du vin de printemps-été 2006 ? Chez moi, les Bordeaux blancs 2005. Ne dites rien à personne.

vendredi, avril 21, 2006

Le vin de la vanité ?

Heureusement, Le Monde est prolifique cette semaine à propos du vin parce que Wine Babe est très prise au bureau.


Le vin de la vanité
LE MONDE | 21.04.06

© Le Monde.fr

Êtes-vous d'accord avec cet opinion ?

mercredi, avril 19, 2006

La crise du vin français 3


Aujourd'hui dans Le Monde...


Pourquoi pas transformer les raisins en vodka comme Cîroc ?

samedi, avril 15, 2006

La bataille des bourgognes

Deux américains m'ont forcé encore une fois à aller dîner avec eux dans un bistro français. Ils ont apporté deux bouteilles de bourgogne parce qu'ils sont très competitifs concernant leur bon goût et j'en profite d'être l'arbitre. (Pas complètement, parce que j'ai acheté le dîner). On a bu le 1995 Griotte Chambertin de Domaine Claude Marchand et le 2002 Volnay Taillepieds de Vincent Bitouzet. On a bien aimé tous les deux et vous encourage d'en acheter. Le Volnay Taillepieds est déjà buvable et il va sans doute améliorer avec le temps. Le Griotte Chambertin a de bons tannins qu'on n'a pas attendu d'un pinot et la texture est sublime. Un travail superbe.

Seen and Heard 1

Mes consoeurs et confrères amateurs du vin ont des opinions fortes sur les vins, les producteurs et certains autres acteurs dans ce domaine. Parfois, un membre du groupe a des pensées plus tranchées qu'il partage avec nous. Il m'arrive de temps en temps d'être interdite d'essayer un vin qu'un ami/amie avait tellement détesté qu'il/elle se sent obligé(e) de me sauver d'une expérience si abominable. Honestly. Cette semaine, j'ai été sauvé de Francis Ford Coppola, admirable comme réalisateur de films, mais moins apprécié par mes copains comme viticulteur. Un de mes amis est allé à Niebaum Coppola Wine Estates à Napa Valley et a eu cette observation: "Francis, vous n'êtes pas à Bordeaux. Oui, vous avez fait un bon travail avec les renovations de votre château mais vous pouvez garder le vin".

Château Lamothe de Haux 2005

Jusqu'à maintenant, mon expérience avec les bordeaux a été limité aux rouges parce qu'ils sont plus souvent offerts sur les menus des dégustations ici. Je n'ai presque rien connu à propos des blancs. Je ne connaissais que le côté de chez Swann et je ne pensais jamais au côté de Guermantes.

Tout a changé après m'être délectée du bordeaux blanc sec de Château Lamothe de Haux 2005. Ce goût, m'a rappelé de l'été au bord du lac au Canada, et l'odeur après la pluie au moment où le soleil a réapparu, et les abricots secs.

Il faut sortir de chez moi de l'autre porte et connaître Guermantes davantage.

Au Japon seulement

Comme on pouvait s'y attendre, les japonais ont trouvé une utilisation de technologie pour rendre la choix d'un vin plus facile. Grâce à Photo Navi Wine et un mobile, ils peuvent prendre une photo de l'étiquette, l'envoyer par email (photo@wine55.jp) et avoir une réponse dans 15 secondes comprenant les détails du vin.

Pour ceux qui ne sont pas obsédés ni par les gadgets, ni par l'idée de savoir toute l'histoire d'un vin avant de l'essayer dans un restaurant, ce truc n'est pas trop intéressant. A mon avis, c'est un manque de politesse de faire cela à la table.

samedi, avril 08, 2006

Une grenouille sur l'étiquette ? (2)

On a appris récemment que les vins ayant un animal sur l'étiquette se vendent très bien aux États-Unis. Je n'ai pas encore vu une grenouille sur l'étiquette d'une bouteille de vin français mais hier, au supermarché, j'ai fait une découverte d'un vin portant la marque indubitable d'une France qui accepte la mondialisation et qui s'amuse à faire la guerre mondiale du vin.

mercredi, avril 05, 2006

Champagne Pierre Gimonnet (2)

55 choses qu'elle n'aime pas chez lui.

L'année dernière, Noelle a rencontré un homme qui n'avait "pas un seul défaut". Elle a beau essayé d'en trouver un, elle a dû conclure: Dieu est revenu pour vivre parmi nous. Elle a décidé de déménager à Seattle et de s'installer chez lui. Quelques jours plus tard, elle a commencé à découvrir que Dieu n'est pas exactement parfait, il est en fait complètement défectueux. Néamoins, elle ne voulait pas le juger trop rapidement et est resté encore quelques jours. C'est une championne au jeu de la patience. Elle nous a enfin appelé, et on lui a dit:
- C'est ton anniversaire demain, prends le prochain avion.
On a fait une petite soirée chez des amis à Laguna Beach où on a bu du champagne Gimonnet et elle a fait une liste comique de 55 choses qu'elle n'aime pas chez lui. La liste aurait pu être plus longue mais on a trouvé quelques points répetitifs. Bref, elle a pris une sage décision.

Champagne Pierre Gimonnet (1)

En November 5, 2005, il y a exactement cinq mois, j'ai eu l'occasion de faire la connaissance de Didier Gimonnet, un dirigeant de Pierre Gimonnet & Fils, qui produit des Champagnes "blanc de blancs" exceptionnels. C'était grâce à cette rencontre chanceuse pendant une dégustation de champagne à Orange County, que j'ai découvert son Brut Cuis Premier Cru qui est actuellement mon champagne préféré. Gimonnet mérite sa propre catégorie sur mon blog...dès que j'aurai compris comment classifier les posts par catégorie. A partir de maintenant, je vais écrire sur toutes les occasions où on boit ce champagne parce qu'elles sont toujours joyeuses et souvent très drôles...comme Didier.

samedi, avril 01, 2006

Les trois Mousquetaires

Hier soir, pendant la dégustation hebdo, trois inconnus sont arrivés au bar voulant goûter de la bière tchèque parce qu'ils organisent une soirée ce soir dans le coin. Immédiatement, ils m'ont expliqué qu'ils ne portent pas la moustache d'habitude mais ils avaient décidé de faire "une soirée moustache". Assez drôle. J'ai répondu que l'on ne boit pas d'habite de la bière à ce bar et qu'ils devraient essaier du vin. Ces hommes étaient ouverts donc ils ont attaqué avec enthousiasme le vin et le champagne. Ils m'ont permis de prendre une photo pour ne pas oublier ce look très Tom Selleck. Merci Reza, Tate et Tamir !