jeudi, juin 28, 2007

Vendredis du Vin 4

C'est Olif le vénérable blogueur oenophile français qui a choisi le thème du mois "Oxydatif ? Et alors?". J'avoue que ce thème m'a laissé un perplexe puisque je ne sais rien sur les méthodes de vinification. Heureusement, mon cher compatriote Mathieu est là pour me diriger dans le bon sens. Merci, Mathieu.

Il m'a recommandé un porto tawny. Le porto tawny mûrit dans les tonneaux de bois pendant 10, 20, 30 ou 40 ans. Avec l'oxydation, le porto rubis perd sa couleur et la robe devient roussâtre (tawny en anglais).

Par hasard, la semaine dernière, mon caviste a ouvert une bouteille de Krohn Porto Tawny de 20 anos ($50) mis en bouteille en 2006.

La robe couleur de caramel est attirant - qui n'aime pas le dulche de leche ? Le nez est un mélange de caramel, de nougat, et de date qui me rappelle d'une barre Coffee Crisp, un petit souvenir olfactif de mon enfance. Pourquoi cette tentation pour quelque chose qui n'a aucune valeur nutritive ?

J'ai pris une gorgée.

- Ça brûle !

- Mais oui, le caviste a répondu, il est fortifié.

En hyperventilant, je regarde l'étiquette - 20,5% alc/vol. Il faut boire en petits coups, doucement, jusqu'à l'apprécier et jusqu'aux contradictions du sucre et de l'alcool réunissent à la finale. C'est pas mal du tout ce porto.

dimanche, juin 24, 2007

La vie en rose

Hier soir, j'ai vu le film "La Môme" - l'histoire de la vie délirante d'Édith Piaf.
Normalement, un comportement si auto-déstructeur chez une femme serait incomprehensible, mais, étant données ses origines, on peux pardonner cette inaptitude de s'autoréguler. Elle pouvait compter seulement sur le chant, le champagne, et la morphine. Si elle avait bu plus de champagne, aurait-elle eu besoin de dix injections de morphine par jour ? (C'est plutôt une question pour Keith Richards, un ancien grand consommateur de stupefiants et d'alcool).

Le film est bien fait et le seul sujet qu'ils n'avaient pas traité, c'est le rôle de Piaf dans la Résistance. Un détail très important, elle était généreuse. Dans le film, on ne voit qu'une dimension de sa personalité - une femme hors de contrôle. Malgré cette omission, je vous le recommande. Il y a des moments qui donnent des frissons. Marion Cotillard est un tour de force.

On est allé dîner après et autour du bon Sancerre, on parlait de l'excès de notre jeunesse. Beaucoup de souvenirs marrants... Je pensais à cette chanson et j'espère que vous ne regrettez rien.

Qui aurait cru que 44 ans après sa mort, Piaf serait toujours la voix de Paris ?


samedi, juin 23, 2007

Domaine François Chidaine

Il est rare que j'aie l'occasion de faire une dégustation de vin produit par un seul vigneron parce que mon caviste aime plutôt faire des dégustations d'une région ou d'un cépage. Mais, jeudi soir, il a acceulli un importeur qui voulait nous faire découvrir les vins issus de chenin blanc de François Chidaine.

François Chidaine est un vigneron à Montlouis où il cultive ses vignes afin qu'ils donnent une bonne expression du terroir dans la bouteille. Montlouis se situe à l'autre côté de la Loire de Vouvray, où il est aussi proprietaire d'une dizaine d'hectares. (Voir la petite carte que j'ai fait pour vous). Ses vins sont classifiés comme "bio" bien qu'on ne voie pas ce fait sur l'étiquette.

On a goûté quelques Montlouis et Vouvrays des millésimes 2004 et 2005, et un vin pétillant non-vintage - Le Montlouis Brut qui est un vin vibrant avec une minéralité très présent et un goût très particulier. Je ne vais pas renoncer au champagne en faveur de ce vin mais il est intéressant.

Ils étaient tous bons, c'est un producteur très talenteux, mais mes préférés sont:

Montlouis "Les Choisilles" 2004 ($22,95). Un nez de miel et de craie avec un soupçon de poire. Il est sec et puissant mais avec un fraîcheur savoureux. Puisque la minéralité est remarquable, El Madrileno, mon rival qui arrive toujours à l'heure, avait déja tout acheté et j'étais "shut out" du marché. Hélas, Chidaine n'avait produit que de 300 caisses de ce très bon vin.

Vouvray "Les Argiles" 2005 ($19,95). Un joli nez de pêche blanche, de poire et de fleurs blanches. Légère et fraîche sur la bouche avec une bonne acidité et une belle finale.

Montlouis "Le Bournais" 2005 ($21,95). Un nez des fruits blancs et de miel. Il est moins minéral que Les Choisilles, manifestant la versatilité du chenin blanc, et la finale est légèrement sucré.

lundi, juin 18, 2007

Leurs bouteilles préférées

Le Figaro a demandé à quelques personalités et écrivains quel était leur vin favoris. Les réponses de Jean-Paul Guerlain, Denis Tillinac, Thomas Dutronc, Chantal Thomas et cinq de leurs compatriotes se trouvent ici.

Les écrivains sont toujours près du vin.

Et vous, les bloggeur(euse)s, travaillez-vous sous l'influence du vin ?

jeudi, juin 14, 2007

Les cinq jours les plus longs

Merci à tous pour vos messages d'encouragement depuis mon rencontre avec le chien qui a un manque gravement de finesse. Je lui pardonne sa manière de dire au revoir, un peu trop baiser du vampire.

Je suis allée voir le chirurgien esthétique (vous devriez voir les androïdes dans la salle d'attente chez lui !) et il y aura une cicatrice sur mon nez mais rien de grave. Bueno.

J'ai attendu la rage qui n'est pas arrivée et ignorant la période d'incubation, j'ai décidé qu'après 30 minutes si les symptomes ne sont pas présents, pas de problème. Parfois, il faut se mentir ;-).

Pas de dégustation de bourgogne blanc ce soir à cause de ces antibiotiques qui font des ravages à mon écosystème. Sans doute, El Madrileno, mon rival, y est allé et il a tout acheté.

Mais dans cinq jours, j'aurai fini avec les médicaments et je peux commencer à vider ma cave. Et puis, je quitte ce pays.

dimanche, juin 10, 2007

La balafrée


Un lecteur m'a demandée de faire une note sur les vins émergeants ce que je ferais volontiers si la consommation d'un tel vin me plaisait. Normalement, je ne bois quasiment que du vin français parce qu'il est, pour moi, l'assurance du bonheur. Si j'essaie un vin d'un autre pays, c'est soit la déception, soit la céphalée....ou encore pire, comme vendredi soir où je me suis terminée aux urgences après avoir bu du vin espagnol, californien, et d'avoir été mordue au visage par un chien anglais. Donc, chez moi, l'axe du mal, c'est les États-Unis, l'Espagne et l'Angleterre. Surtout l'Angleterre, ses chiens de chasse et leurs sales crocs. À partir de maintenant, je réfuse catégoriquement de chanter "God Save the Queen". Et vous pouvez m'appeler, Marsha la balafrée.

Ça tombe bien, j'avais besoin d'un alias.

samedi, juin 02, 2007

Quel est le vin que vous cherchez ?

Il y a un mois, j'ai lu "La maison du retour" de Jean-Paul Kauffmann, l'histoire d'une maison isolée dans les Landes où ce journaliste/écrivain a choisi de faire sa réinsértion au monde libre après avoir été l'otage de Hezbollah pendant trois ans au Liban.

Ce livre nous plonge dans une atmosphère sensorielle de la maison et de la forêt qui s'entoure. Il nous hypnotise avec sa cadence qui change subtilement dépendant des personnages qu'il présente où les moments de sa solitude. Je vous le recommande fortement.

De toute évidence, Kauffman est un passioné de vin. Le bordeaux et surtout le Château Palmer '61 se figure dans le livre. Mais, le passage qui m'a vraiment touché à propos de vin, c'est lorsqu'il parle de la recherche d'une sensation parfaite après laquelle tout amateur court (et pour lui, il s'agit d'un vouvray - Domaine Huet - Le Haut Lieu 1947). Selon lui, la quête est impossible parce que l'on ne trouve cette sensation qu'une fois dans la vie.

A-t-il raison ? Avez-vous vécu une expérience pareille avec le vin ?

(Image: Nomad Photography)