samedi, octobre 27, 2007

Vendredis du Vin 7

Pour la septième édition de Vendredis du Vin, Eric Berdardin, le président du mois, et l'auteur du blog " À Boire et à manger", place le barreau vraiment très haut en choisissant le thème "Votre accord mets-vin inratable".

Il y a un nombre considérable de possibilités ! J'ai vraiment du mal à choisir. En octobre 2007, j'ai eu deux expériences mémorables au restaurant, où j'ai mangé du poisson blanc avec un meursault. C'est un mariage parfait.

À Las Vegas, le steak énorme est le roi des menus mais parfois, le chef se rend compte que les filles aiment aussi dîner avec les hommes et il offre quelque chose plus raisonable à manger. Parfois, elle est mieux qu'un gros steak. Je suis bien tombée récemment en trouvant du flétan au beurre blanc sur un menu contrairement testosteronisé.

En plus, le 2002 Vincent Girardin Meursault "Le Limozin" s'est figuré sur la carte des vins.

Mes amis voulaient savoir comment je savais que ce vin serait bon.

- Répétez après moi: "Vincent Girardin. Vincent Girardin. Vincent Girardin."

Ils comprennent maintenant. S'ils voient ce nom sur une bouteille, ils l'acheteront.

Le Limozin 2002 est un vin éclatant avec un nez d'agrumes et d'ananas. En bouche l'attaque est très fraîche mais pas aggressive grâce à une bonne acidité. Le vin est bien équilibré, ayant une certaine opulence qu'on attend d'un meursault, sans être lourd. Excellent avec un poisson blanc.

dimanche, octobre 21, 2007

SNAFU

On ne parle pas de vin aujourd'hui, d'accord ?

Voici comme une journée qui, après avoir commencé presque parfaitement, est allée de travers en quelques heures.

Ce matin, il faisait beau, le ciel était bleu et lumineux et il n'y avait pas un seul nuage. J'ai pris un café dehors avec le Sunday New York Times - un petit moment du bonheur avant d'aller au bureau.

J'ai passé une journée très productive, faisant beaucoup de progrès sur un projet auquel je n'avais pas consacré la semaine dernière. Franchement, je suis beaucoup plus efficace au boulot le week-end parce qu'il n'y a pas de distraction perpetuelle.

Quand la nuit est tombée, j'ai décidé de rentrer. En sortant du bureau, je me suis rendue compte qu'il faisait encore jour et l'obscurité que j'avais vue depuis mon bureau était, en fait, de la fumée. Une fumée épaisse s'élevait au-dessus de la ville. J'ai percu qu'elle émettait du canyon - un canyon pas très loin.

Et maintenant, chez moi, j'ai un mauvais présentiment et je n'échappe pas l'odeur d'un énorme feu de jeu qui brûle la gorge, les yeux et me rend mal à l'estomac. Je n'habite pas à l'abri du vent qui est très fort donc la fumée ne va pas disperser ce soir.

Pas envie de boire. Il se peut que je sois obligée plus tard de me jeter à la mer et je veux être capable de nager.

SNAFU - c'est une expression anglaise. Just Google it.

(La photo a été prise à 18h00 l'heure californienne. Il faisait jour).

mardi, octobre 16, 2007

Un jeudi soir en californie (3)

On est déjà mardi et je n'ai même pas encore fini l'histoire du jeudi soir. Mais, je sais que lire une longue note est fatigant donc je l'ai coupée en trois. En plus, mon attitude nonchalante à propos de mon blog n'aide pas beaucoup.

On a fait une pause après le plat et le sommelier m'a emmenée voir le chef. On l'a trouvé à l'autre côté de la terrasse entourés des hommes (y compris un canadien - déjà une mauvaise signe) fumant des cigares et buvant du Château Lynch Bages. Le lieu de perdition. Et j'ai été hors de vue de mes amis. Hé hé hé.

Je croyais de ne pas être restée longtemps en compagnie de ces hommes charmants, bavardant en français avec le chef à propos de la consommation liquidienne de notre soirée et d'autres sujets pertinents. Apparemment, ma perception du temps et de l'espace n'était pas bien synchronisée avec celle de mes amis, car tout à coup, quelqu'un de mon groupe a apparu et, en me regardant, a croisé ses bras et m'a demandée:

- Qu'est-ce que tu fous là ?


Après des années d'amitié, s'il n'accepte pas encore mon envie de voyager, mon refus catégorique de rester dans un endroit si quelque chose me tente ailleurs, je ne peux plus rien faire pour lui.

Mais il me connait. Donc, il a réussi à me récupérer avec le promis du Graal. Deux bises au chef et je suis retourné à la table où un vin inconnu nous attendait. Un vin de dessert italien. Le 2003 Castello di Meleto - Vin Santo del Chianti Classico. Un saveur sucré mais assez délicat. Un peu comme un porto mais pas si fort. Je ne suis pas trop vin doux mais celui-ci est décidemment agréable à boire.

Ok, on arrive à la fin du récit. (Je ne dévoile pas trop, 4largo !)

samedi, octobre 13, 2007

Un jeudi soir en californie (2)

Vous pensez que la soirée s'est terminée après le meursault sublime de Patrick Javillier ? Il ne s'agissait pas de "tout sauf rouge" jeudi soir. On aime bien comparer les personalités de ces deux couleurs.

On se causait et j'ai vu apparaître soudain un verre de rouge devant moi. Je le sens. Je souris. Le vent se lève. Pas de coup de foudre chez moi mais plutôt une sensation de vent qui me transporte ailleurs dans le zone. Je m'enferme dans mon petit monde, laissant partir mon esprit dans le vin, et ses saveurs - la réglisse, la vanille et des baies - et sa densité. Un bon pinot noir.

Je me réveille en entendant mon nom.

- Qui a apporté celui-ci ? ai-je demandé.

Modestement, [S] a fait un signe de la main.

- It's killer. Je t'aime ! Qu'est-ce que c'est ?

- Mommessin 1997 Clos de Tart. Il nous étonne tout le temps, [S]. Il l'avait acheté il y a presque dix ans. Je crois qu'il a passé sa jeunesse en achetant de grands crus. Si j'avais eu la moindre vision de mes futurs dîners, j'aurais fait pareil.

Le sommelier arrive et on lui donne à boire. Tout le monde a de bonne humeur. On allait se regaler.

Un jeudi soir en californie (1)

Cette table, n'est-elle pas une pure joie ?

Il y a certains gens qui prennent plaisir dans une soirée bien organisée où ils connaissent le programme en avance, et cetera. Et d'autres qui adorent recevoir un appel au milieu de l'après-midi demandant leur présence au restaurant à 20h avec seulement une condition de apporter une bouteille de blanc pour compléter notre carte des vins renouvelable.

- Je peux le faire.

À l'heure convenue, ou quelques minutes après, je me suis présentée à l'endroit où la soirée se déroulait en terrasse autour une grande table. Mes sept amis sont tous oenophiles convaincus et ils avaient apporter une collection de vins qui a rendu le jeune serveur un peu anxieux.

Quelqu'un avait apporté un chablis datant des années 1990 (j'oublie le millésime) qui étaient malheureusement trop mur pour être buvable.

Ça a mis la pression sur moi et je craignais que mon bébé ait été trop jeune.

Mais on n'était pas déçu de la bouteille de Domaine Patrick Javillier - Meursault "Cuvée Tête de Murger" 2004. Au contraire. C'est une raison de boire un jeune meursault fait par un maître. Un nez de pomme, de fleurs blancs et de pierre, un corps subtile, et une luminieuse complexité des épices et de minéralité.

Ce meursault est manifestement bon avec un poisson blanc et quelques clams.
Voir la photo au premier plan :-).

lundi, octobre 08, 2007

Pas une seule vigne sur la route



On n'a pas une connexion profonde avec la nature depuis la voiture, mais, j'ai pris quelques photos pour vous - oui, en conduisant, je suis la femme la plus dangeureuse des États-Unis. Et alors ? (C'est la route Interstate 15).

55 degrés n'est q'une suggestion à Las Vegas

Je ne vais pas souvent à Las Vegas (le moins souvent possible pour être plus précise) mais des amis de Toronto y étaient le week-end dernier pour fêter un anniversaire, donc, j'ai décidé d'y aller...et de fermer les yeux devant tous ces batiments grossièrement exagérés et carrément sans style. Ces hôteliers dépensent un budget plus important que le budget nationale d'un petit pays sur la construction mais ils ne prennent que 5 minutes sur le dossier "trouver un architecte qui le mérite". C'est totalement insupportable.

Au moins un magasin de vin se trouve à notre palais colossal (3,300 chambres). Comment offrir un hébergement décent avec 3,300 chambres ? En offrant de bons restaurants et de bons vins. Voilà, on a appris quelque chose.

Ce petit magasin s'appelle "55 Degrees" pour la température idéale de la cave mais, là, il fait un peu plus chaud. Peu importe, le caviste organise les dégustations et, cherchant une activité intéressante entre la piscine et le dîner, on a décidé de lui rendre visite.

L'austérité du magasin est apaisante après les rigueurs du décor aux alentours. Ce sont les bouteilles qui font les gargouilles ici (voir la photo).

La dégustation ne nous a pas tentée mais j'ai trouvé un Savigny-les-Beaune 2002 qui se buvait plutôt bien (dont je n'ai pas noté le domaine n'ayant pas mon Moleskine).

Seulement un bon vin français peut nous sauver à Las Vegas.

jeudi, octobre 04, 2007