La semaine dernière, Le Monde a accusé les viticulteurs français de la vanité, qui les empêche de s'adapter aux marchés à l'étranger. Est-ce qu'ils méritent ce jugement journalistique ou est le problème plus complexe qu'une question de prétention ? Serait-il possible qu'ils adaptaient plutôt bien au marché ? Après tout, la France est toujours numéro uno sur le plan de la production même si elle est menacée par certains pays. D'où vient cette vanité? De leurs clients, les consommateurs.
Mettons que je me sois trompée et que jeudi soir je n'aie pas entendu deux hommes réfusent à goûter plusieurs bourgognes (tous les grands crus) parce qu'ils proviennent de 2003. Ils avaient formé l'opinion, après avoir fait une recherche dans la presse sans doute, que les bourgognes de 2003 seraient forcément mauvais. Ils en étaient certains sans boire un verre. Comment s'y adapter ? Comment ne pas devenir schizophrène face à une telle clientèle ?
Dans leur infinie sagesse, ils ont acheté une bouteille de vin espagnol mais ils me regardaient. Dès qu'ils ont perçu l'air de jubilation sur mon visage, comme on pouvait s'y attendre, ils m'ont demandé de partager avec eux.
Et mettons que je n'aie pas réfusé et que maintenant ces deux hommes sachent aussi que Fourrier a fait de bons vins en 2003. Mais, j'ai bien réfusé parce qu'il faut que les hommes snobs tiennent à leurs principes.
lundi, avril 24, 2006
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